Les 5 clés d'un hivernage réussi

 

L’automne est synonyme de préparation hivernale, et cela peut causer un brin de stress chez l’apiculteur. On veut faire tout notre possible pour que nos abeilles passent l’hiver, et on ne veut rien oublier! Ici, je résume les grandes étapes d’un hivernage réussi afin de maximiser vos chances de succès. Je discute aussi de nos méthodes, qui ne sont pas les seules possibles, mais qui fonctionnent bien pour nous!

  1. Nourrir ses colonies adéquatement

On doit donner du sirop concentré (2 parts de sucre pour 1 part d’eau) à nos colonies à l’aide d’un nourrisseur. La quantité à donner va dépendre de plusieurs facteurs : la température extérieure, les réserves de miel, la force de la colonie, etc. Règle générale, on doit donner environ 20L-25L de sirop pour une ruche hivernée à 1 hausse. Et on nourrit jusqu’à ce qu’elles n’en prennent plus! 

  1. Éliminer un maximum de varroa

En septembre, il est essentiel de débuter un traitement contre le varroa afin de diminuer la charge parasitaire dans la ruche. Ici, on aime beaucoup le Thymovar pour son faible impact sur les abeilles et sa facilité d'utilisation. Il est important de vérifier l’efficacité du traitement l’aide d’un dépistage 2 semaines après la fin du traitement. Au besoin, on peut compléter à l’aide d’un traitement de fin de saison à l’acide oxalique, par dégouttement ou par sublimation.

  1. Choisir un bon site d’hivernage

L’endroit où les colonies vont passer l’hiver doit être bien drainé, être protégé du vent et, idéalement, permettre l’accumulation d’une bonne quantité de neige (un excellent isolant naturel). Si vous devez déplacer vos ruches, il est préférable de le faire lorsque le nourrissage est terminé et que les températures extérieures ne permettent pas aux abeilles de sortir butiner.

  1. Bien isoler les ruches…

La neige n’est pas suffisante pour isoler les colonies au Québec! On doit leur ajouter une couche supplémentaire pour qu’elles conservent leur chaleur. On doit isoler le dessus de la ruche ainsi que les côtés à l’aide d’un isolant. Plusieurs options sont possibles : styromousse, papier bulle isolant, BeeCozy, etc… À vous de choisir la méthode qui vous convient le mieux! Dans notre cas, on regroupe les ruches en groupe de 4 sur une palette, et on isole avec du styromousse sur le dessus et du papier bulle autour. 

  1. …Tout en les laissant respirer!

Les abeilles produisent de la chaleur pendant l’hiver, ce qui provoque une accumulation d’humidité dans la ruche. Il faut la faire sortir à tout prix, car une ruche peut mourir si son environnement est trop humide. Pour cela, on crée une entrée d’air en haut de la ruche à l’aide de l’encoche dans l’entre-toit, on retire le tiroir du plateau grillagé s’il y a lieu, et on permet aux abeilles d’entrer et de sortir de la ruche librement en bas. Je sais, ça peut sembler contre-intuitif de laisser de l’air entrer dans la ruche, mais c’est crucial pour sa survie!

Enfin, il faut garder en tête que malgré nos efforts pour bien préparer les ruches, il est possible qu'une colonie ne passe pas l'hiver pour des raisons hors de notre contrôle. Si cela arrive, il faut se retrousser les manches, comprendre ce qui s'est passé et persévérer!

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